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C’est depuis la terrasse de l’hôtel Alhambra Palace où l’on sert un thé délicieux qu’il faut prendre la dimension de la ville et de ses collines. Au loin la Sierra Nevada et ses sommets enneigés tard dans le printemps. En dessous la vieille ville et sa cathédrale, bastion de la Chrétienté. Les quartiers arables, gitans, modernes, la place Saint Nicolas. Au-dessus la Generalife, résidence d’été des rois Maures.
Vous serez venus à Grenade pour l’Alhambra bien sûr ; les palais Nasrides merveilles d’équilibre, légèreté des lignes sublimée dans des bassins d’une splendide pureté ; pour les jardins, le palais de Charles Quint et l’Alcabaza. Vous visiterez aussi la cathédrale dernière demeure des rois catholiques Ferdinand et Isabelle.
Vous vous imprégnerez de cette ville qui fut capitale d’un riche et éclairé royaume.
Laissons ceux qui en parlent le mieux exprimer Grenade. Théophile Gauthier : « Il vous semble que le coup de baguette d’un enchanteur vous a transporté en plein Orient, à quatre ou cinq siècles en arrière. Le temps qui change tout n’a modifié en rien l’aspect de ces lieux où l’apparition de la sultane et du Maure dans son manteau blanc ne causerait pas la moindre surprise ».
On ne reste jamais assez longtemps à Grenade. Pensez-y.