DestinationAlaska
Into The Wild, en vrai
La dernière frontière : c'est écrit sur toutes les plaques d'imamtriculation en Alaska, devise officielle de l'état. Un état grand comme trois fois la France et peuplé de seulement 700.000 habitants. Plus loin c'est l'Asie. Cet état est somptueux, le mot n'est pas fort. Pour l'anecdote les deux derniers états des USA sont sans doute les plus exceptionnels sur le plan scénique : Hawaï et l'Alaska. Les baleines qui migrent de l'un à l'autre en fonction des saisons ne s'y trompent pas. L'Alaska c'est la somme de records : le plus haut sommet des Etats-Unis (6194m au Mont Mac Kinley), 21 langues et dialectes parlés dont le russe, une capitale Juneau impossible à rejoindre par la route : elles n'existent pas. Plus d'aigles dans les Aleoutiennes que de pigeons place St Marc, des milliers d'ours cherchant avidemment leur nourriture estivale histoire d'hiberner ensuite. Des milliers de baleines venues frayer dans les riches eaux du golfe de Valdez, des millions de saumons remontant les rivières où ils sont nés dans un ultime voyage. Aucun mot n'est assez fort pour l'Alska. On est dans une autre dimension. Celle d'un continent : c'est d'ailleurs la traduction d' Alaska en inuit. Ils ne s'étaient pas trompés.
Vous avez aimé l'Ouest, les Parcs, les grands espaces ? Prenez trois tailles au dessus et foncez en Alaska.
Fairbanks :
La ville la plus au Nord des Etats Unis. Aux températures les plus extrêmes. Pas rare de voir -40 en hiver. Intéressante pour son histoire de la ruée vers l’or. Un parc, le Pionner Park retrace l’histoire Wild West de la ville. A ne pas manquer : le musée de l’université. Dans un magnifique bâtiment dominant toute la vallée de la Chena river. Visite parfaite pour comprendre la conquête du Nord et la vie, plutôt rude en ces climats, des pionniers. On fait du kayak sur la rivière dont les bords, en ville, sont aménagés en promenades avec bars, cafés, tavernes. Un musée de l’automobile en Alaska, une ancienne mine d’or où l’on peut se changer en orpailleur et le musée du pipe-line de l’Alaska viennent compléter le séjour dans cette ville attachante. A noter que Fairbanks est la capitale mondiale des aurores boréales, quasiment quotidiennes. Elle est maintenant très courue en hiver pour ce spectacle naturel somptueux en particulier par les Japonais : un enfant conçu un soir d’aurore boréale aura de la chance toute sa vie. Avis aux amateurs.
Anchorage :
La capitale économique et la plus grande ville. Dans un site remarquable, une baie et le Mont Denali (autrefois Mc Kinley) au loin, bien visible par temps clair. Anchorage a vécu des revenus somptuaires du pétrole, jusque la source se tarisse, cours du brut baissant. Aujourd’hui la ville qui s’était offert des équipements plutôt surdimensionnés doit se la jouer plus modeste. Restent un zoo un peu décati mais la (seule) possibilité de voir des ours blancs et surtout, immanquable, le musée des civilisations arctiques. Magnifique et très didactique collection d’habits, d’outils, de bateaux, reproduction d’habitations, mise en images de l’histoire de l’Alaska : c’est un musée incontournable si l’on veut comprendre les diverses civilisations Inuits de chaque côté du détroit de Bering ; Un excellent restaurant et une belle boutique.
Juneau :
La seule capitale d’un état américain qu’on ne puisse rejoindre en voiture. Pour arriver à Juneau : bateau ou avion. Vous n’y passerez donc pas en fly and drive. En fait la ville ne présente que peu d’intérêt. Ce sont les environs qui justifient le passage : glaciers, fjords, sorties en mer pour observation des baleines, trekking en montagne etc…
Stika :
Comme Juneau la ville n’est accessible que par bateau ou par avion. Elle est situé dans un site superbe, au bord du Pacifique avec les iles Boronov en fond d’écran. Sitka ‘est née sous les Russes, elle en garde une cathédrale, une maison des évêques et un peu de show off sur cette période russe pour le plus grand plaisir des croisiéristes qui se bousculent en saison. Sitka bien qu’ayant un climat nettement plus doux qu’à l’intérieur, océan aidant, est une ville où il pleut 233 jours par an. Il ne neige pas beaucoup : à peine 19 jours par an. N’y voyez quand même pas le climat idéal : la température ne dépasse les 21° que cinq jours par an ! Un parc avec des totems des civilisations amérindiennes.
Ketchikan :
Ketchikan est très prisée des croisiéristes : voici une ville pleine de couleurs, chef-lieu de la civilisation Tlingit avec ses totems spectaculaires. C’est aussi le parfait port de pêche. C’est d’ailleurs la capitale mondiale du saumon. Autrefois une usine de pâte à papier empestait la ville. Fermée à la fin du siècle dernier au profit du tourisme : 800.000 passagers par an débarquent à Ketchikan. Oubliez le typique. Superbes tours en bateau et en hélicoptère au départ de la ville.
Nome :
La ville la plus à l’Ouest du continent américain. On y accède en avion et si l’on est musher on peut participer à la fameuse course Iditarod qui va d’Anchorage à Nome en traineaux à chiens. A cause du réchauffement climatique le départ, en Mars, est systématiquement repoussé dans une autre ville, Anchorage n’ayant pas assez de neige. Nome c’est le bout du monde. C’est aussi le hub des iles Aleoutiennes. L’aéroport de Nome voit chaque jour une flopée d’avionnettes partir pour des campements lointains, et les iles. Nome a connu son heure de gloire lors d’une ruée vers l’or au début XXe. Ici l’or était sur la plage, pas besoin de creuser, il suffisait de tamiser. Le port de Nome renferme encore aujourd’hui des bateaux de chercheurs d’or. La ville est une suite de bars le long de la rue principale : Nome est le seul coin où l’alcool est autorisé. Tout le reste de l’Alaska lointain et les iles sont ‘dry ». Les locaux viennent donc en cure d’alcool à Nome. Pas rare de voir des gens rentrer à leur hôtel à 8h du matin, heure d’ouverture du supermarché avec 21 caisses de bière dans chaque matin. ! En face c’est l’Asie, la Sibérie, la Russie. Dépaysant mais cher d’accès.
Valdez :
le plus grand port de la région, en eaux toujours libres. C’est l’aboutissement du pipeline de l’Alaska. Le site est splendide comme toujours en Alaska, au fond d’un fjord. Valdez est le départ de multiples excursions vers les glaciers et le port du ferry pour Whittier. Immanquable : le glacier Columbia. Exceptionnel aussi : les fishing trips, saumons colossaux en vue. On peut facilement rester un jour ou deux de plus à Valdez.
Seward :
Un port point de départ des excursions vers le Kenai Fjords National Park. Avantage de Seward : on y accède en voiture facilement depuis Anchorage. Immanquable si vous séjournez à Seward : le Yukon bar rendez-vous des marins et de la jeunesse locale. Musique live, ambiance western de folie.
Les Aleoutiennes :
Un chapelet d’iles partant du continent américain et allant quasiment jusqu’à l’Asie (possible d’ailleurs en hiver quand la banquise a gelé la mer, les iles russes ne sont qu’à une poignée d’heures de moto neige. Elles forment un chapelet d’iles sur 1900km ! Toutes ne sont pas habitées et les dernières, les plus proches de Aléoutiennes russes, ont uniquement une base militaire sur leur sol. Toutes les iles habitées ont un aérodrome. Les iles sont desservies chaque jour par avion depuis Nome ou Anchorage. Il faut trois heures d’avion à hélice pour aller de Dutch Harbor à Anchorage. Dutch Harbor (Unalaska le nom Inuit) est le plus grand port de pêche aux Etats Unis, la capitale de la pêche au flétan. Ressources hallieutiques considérables, la vie est dure mais il y a des jobs. On se rend dans les Aleoutiennes en avion. Il existe un service de ferry mais les distances sont longues et la mer pas… pacifique.
Kodiak/ Katmai :
Repère des ours et des saumons et des ours qui mangent les saumons. On ne peut pas y aller en voiture, uniquement en avionnette. On y trouve des lodges, souvent d’excellente qualité, souvent chers, dans des sites admirables. Ours garantis.