DestinationCrète
La Chanée se mérite : à l’aéroport tout d’abord. Ne cherchez pas son nom sur les panneaux. Elle s’appelle Hania en grec. Dans l’histoire ensuite : le général turc qui en fit une ultime reconquête perdit 40.000 hommes dans l’affaire. Ce qui lui valut, malgré sa victoire, une exécution séance tenante à son retour à Istanbul. Par la route enfin car elle est quasiment à l’extrémité Ouest de l’île quand on vient d’Héraklion. La route est splendide mais tortueuse. Mais La Chanée le vaut bien. La ville est importante dans l’histoire crétoise. Elle se souleva massivement sous la houlette de Venizelos qui devint le premier premier ministre de la Grèce. La Chanée mérite le voyage, ô combien ! Cette ville est superbe, bâtie autour de son port vénitien ou génois. A l’entrée un phare du XVème siècle continue de guider les navires. Les palais, les maisons d’armateurs bordent le port. Les arsenaux vénitiens ont fait l’objet d’une restauration menée par l’Unesco avec le grand architecte Renzo Piano (Beaubourg entre autres). Et c’est une réussite. Citernes, hammams, mosquée apportent la touche ottomane. Cette ville fut la capitale d’un état semi-indépendant créé par les Occidentaux au XIXème. Les anciens consulats ont été souvent transformés en hôtels ou maison d’hôtes. La Chanée est une fête. Se retrouvent ici l’été la jeunesse du monde entier pour partager l’ouzo, le raki et refaire le monde jusque tard dans la douceur de la nuit crétoise. Vous allez adorer La Chanée, sans doute possible. Un dernier conseil : en route arrêtez-vous pour manger le vrai yoghourt grec et son miel à Vrisses au bord de la rivière, à la fraîche sous les peupliers. Vous nous bénirez.