Voyage au Singapour
A peine rassasié on court les "malls" carte de crédit à la main. Résultat: on trouve des multitudes de restaurants parfois regroupés en food court (appelés hawker), pour toutes les bourses, et corollaire des shoppings centers jusqu'à plus soif, les uns derrière les autres.
Les fumeurs n'ont pas la vie facile mais meilleure tout de même qu'aux Etats Unis. Des endroits leur sont réservés partout. Les pollueurs ne sont pas les bienvenus : jeter un chewing gum par terre ne se fait pas, pas plus que des papiers. Moyennant quoi les rues sont propres. Et pas un Chinois pour vous cracher sur les pieds, coutume largement répandue en Chine continentale.
On traverse à son tour. Et les conducteurs respectent les piétons. Exactement le contraire des Champs Elysées.
L'importation de drogues est très sévèrement punie. Amener son pétard en douce serait suicidaire.
L'homosexualité n'existe officiellement pas. Cà n'empêche une tolérance certaine envers la communauté gay. Et une réputation internationale en matière de travestis. La prostitution est légale dans des maisons dites de tolérance. L'état s'apprête à légaliser les casinos. Singapour est un état qui tourne rond : +8% par an de croissance en moyenne depuis l'indépendance.
Moyennant une prospérité réelle le gouvernement n'a pas vraiment d'opposants. Probable aussi que leur vie ne doit pas être facile. Mais accordons le crédit aux autorités d'avoir réussi leur pari : discipliner des Chinois, des Indiens, des Malais. Faire vivre ensemble sans confrontations musulmans, bouddhistes, hindouistes et chrétiens. (On croit rêver) C'est d'ailleurs ce qui fait le charme de Singapour. La juxtaposition de races, cultures, religions augmentée de l'anachronisme perpétuel entre signes du passé et modernisme futuriste. Un kaléidoscope humain et l'accélération du temps.